Publié dans Société

Propagation de la Covid-19 - Va pour la 14ème « quinzaine »

Publié le dimanche, 04 octobre 2020


Depuis samedi dernier, Madagascar s’est engagé dans sa 14ème quinzaine d’état d’urgence sanitaire. Décrétée pour la première fois le 21 mars dernier, cette mesure - proclamée sur toute l’étendue du territoire de la République de Madagascar - a été adoptée en Conseil des ministres à titre exceptionnel pendant une durée de quinze jours, et cela, pour des raisons de sécurité sanitaire, de calamité publique et afin de permettre le fonctionnement régulier des pouvoirs publics. Cette disposition juridique exceptionnelle a impliqué la limitation des libertés individuelles de la population, notamment à travers le confinement total et partiel. Les spéculations ont pu aussi être évitées grâce à l’encadrement par l’Etat des prix de certains produits dont les médicaments et les PPN. A cela s’ajoute la modification des conditions de mise en quarantaine et d’isolement ou encore la réglementation des déplacements, des transports et de l’ouverture des établissements recevant du public et des lieux de réunion.
Des collaborations à tous les niveaux
En accord avec les mesures prises, tous les secteurs présents à Madagascar ont été sollicités, entre autres les médias. Quotidiennement depuis le 23 mars dernier, aux alentours de 13h, en guise du rapport récapitulatif des statistiques liées à la Covid-19, le son et les images de la chaîne nationale TVM sont repris par les stations audiovisuelles privées existant dans les quatre coins de la Grande île. Il en est de même pour les interventions télévisées du Président de la République Andry Nirina Rajoelina ou encore du Premier ministre Ntsay Christian qui sont retransmises en direct sur tous les canaux.
Des avancées majeures
Cependant, malgré cet état d’urgence sanitaire, Madagascar a fait des avancées majeures en matière de santé publique. Suivant l’initiative du Président de la République et avec l’appui des autorités sanitaires malagasy, des scientifiques auprès de l’Institut malgache de recherches appliquées (IMRA) ont réussi à produire depuis le mois d’avril dernier la décoction à base de plantes qui serait composée à 62 % d’Artemisia annua appelée Covid Organics (CVO), qui est actuellement utilisée à titre préventif et curatif du coronavirus. Ou encore, l’ouverture du premier laboratoire d’analyses de Madagascar, connu sous le nom de « Laboratoire d’analyses médicales malagasy » (LA2M), opérationnel depuis le 23 juin dernier. Désormais, le pays dispose également d’une usine pharmaceutique « PHARMALAGASY », située à Tanjombato. En plus de la fabrication du CVO + sous forme de gélule, cette usine produira au total 13 médicaments à base de plantes endémiques de Madagascar pour combattre plusieurs maladies telles que le diabète, l’asthme et le paludisme.
Le CVO distribué en Afrique
Au cours de ces 210 jours d’état d’urgence sanitaire durant lesquels les frontières aériennes et maritimes ont été fermées, la relation internationale a été toujours maintenue au beau fixe. Madagascar a pu compter sur les aides internationales, en termes de ressources humaines et de matériels dans le but de maîtriser la propagation de cette maladie virale. Sur ce, le pays a également collaboré avec une dizaine d’Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). L’on peut citer la Guinée Equatoriale et la Guinée Bissau qui ont affrété chacune un avion spécial pour récupérer une cargaison de ce remède traditionnel amélioré, trouvé par l’IMRA.
Des milliers de contaminés au coronavirus
Depuis le 19 mars dernier, annonce de la première contamination à Madagascar, jusqu’à hier, le Centre de commandement opérationnel - Covid-19 Ivato recense 16 558 cas positifs, 15 486 cas de guérison et 232 décès. Le pays a réalisé 72 572 tests PCR et 8 304 analyses utilisant la technique GèneXpert afin d’identifier les cas infectés. Actuellement, 838 patients sont en cours de traitement dont 13 parmi eux présentent des formes symptomatiques graves de la Covid-19.
K.R.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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